Revivez « Sempé en Liberté » – Ep. 3

Épisode 3 : L’air du temps, délicats décalages


Grâce au relatif succès du Petit Nicolas et alors qu’Alex Grall publie en 1962 son premier album de dessins humoristes, Rien n’est simple chez Denoël, Sempé s’installe rive gauche. Entre Montparnasse et St Germain des prés, souvent à vélo, il hume le climat de ce Paris qui l’éblouit et promène sa jeunesse séduisante dans des lieux qui l’épatent et le surprennent.




Paris devient vite le cadre d’un très grand nombre de dessins : Sempé saisit avec délectation la poésie d’un autobus à plate-forme, ou les courbes gracieuses du pont des arts. En 1965, Françoise Giroud lui propose une collaboration hebdomadaire dans L’Express, où il observe à bonne distance l’actualité en respirant élégamment l’air du temps.


Sempé traque les prétentions minables ou les affèteries extravagantes sans jamais condamner ceux qui lui et nous ressemblent. À côté des dessins que publient Le Figaro et le Nouvel Observateur, Sempé prend plaisir à écrire de courtes histoires qu’il illustre. En 1965, il publie Monsieur Lambert, où l’on parle de politique, de football, d’artichauts vinaigrette ou de lapin chasseur, mais surtout de « ce sang-froid nécessaire à toute opération amoureuse d’envergure »…