Revivez « Sempé en liberté » – Ép. 5

Épisode 5 : Petits et grands rêves, douce mélancolie


S’il continue à poser un regard ironique mais bienveillant sur son époque et ses contemporains, Sempé ajoute peu à peu la douceur de l’aquarelle et des larmes de poésie à sa palette notamment pour rendre hommage aux musiciens.





Le sociologue flirte avec la philosophie, le « je ne sais quoi et le presque rien » qui ponctuent nos existences. Le trait, qui estompe la réalité, s’allège pour saisir la grâce d’un chat endormi, le charme d’une jeune ballerine, ou l’insouciance d’un groupe d’enfants sur la plage. Chaque dessin, où toute légende a disparu, prend l’allure et la force d’une brève nouvelle, d’un haïku ingénu, ou d’une fable sensible. Libre au lecteur d’imaginer les petits et grands rêves dissimulés derrière ces instantanés où sourd une douce mélancolie indulgente.



Le directeur du New Yorker, monsieur Shawn, ne s’y trompe pas, qui publie,en 1978, un dessin de Sempé à la Une du magazine. Depuis, Sempé a réalisé plus de cent couvertures pour le New Yorker. Le dessinateur y scrute au plus juste et avec tendresse des instants fugaces où s’entremêlent l’humour, le rêve et la poésie.