Le phare de Cordouan au patrimoine mondial de l’UNESCO

Veilleur de l’estuaire de la Gironde, le phare de Cordouan est l’un des monuments les plus emblématiques du patrimoine maritime français. Joyau d’architecture érigé en pleine mer, il sert depuis le XVIIème siècle de signal aux navires naviguant dans l’Estuaire.

Le site est aujourd’hui membre de la liste de plus de 1129 lieux emblématiques du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Le phare de Cordouan, illuminé par le Musée Mer Marine 

Il y a quelques mois, en l’honneur de la candidature du phare de Cordan à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, le Musée Mer Marine organisait un événement inédit.

Durant une journée entière, Norbert Fradin, fondateur du Musée, organisait, en partenariat avec le Syndicat Mixte pour le Développement Durable de l’Estuaire (SMIDDEST) et la Direction Interrégionale de la Mer Sud-Atlantique (DIRM SA), une journée dédiée au « Roi des Phares ».

Dans l’idée de partager ce patrimoine d’exception avec le public bordelais, l’événement était ponctué de conférences-débats autour de la découverte du Phare et de son environnement. Un spectacle musical pour petits et grands a aussi pris vie au sein du Musée, une lecture contée par les comédiens Loïc Richard et Isabelle Trancart, accompagnés par l’accordéon d’Esther Brayer, soliste à l’Opéra National de Bordeaux.

Plus d’une centaine de personnes se sont jointes à cette belle manifestation durant laquelle une exposition originale en déambulation libre et un espace librairie, dédié au Phare, étaient aménagés en partenariat avec La Machine à lire.

Le Musée Mer Marine est fier que le dernier phare habité de France, rempli d’histoires, se soit hissé dans le classement prestigieux du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Une maquette du phare est présente au sein du parcours permanent du Musée

À l’origine, l’estuaire de la Gironde était un véritable cimetière marin. Alors, pour permettre aux navires de rejoindre ou de quitter le port de Bordeaux, le Prince d’Aquitaine, Edouard de Woodstock, construit sur l’île de Cordouan une tour à feu, appelée la « Tour du Prince Noir ». Chaque nuit, un ermite allume un grand feu au sommet de la tour pour guider les marins.

La Tour du Prince Noir tombant en ruine, c’est en 1584 que le roi Henri III confie à l’architecte Louis de Foix la construction du grand phare. En 1611, 27 ans après le début des travaux, la construction s’achève enfin. L’architecte Louis de Foix meurt avant d’avoir vu son oeuvre terminée.

À la fin du XVIIIe siècle, des travaux de surélévation sont menés à bien par l’architecte de la ville de Bordeaux, Joseph Teulère, donnant à Cordouan sa forme actuelle.

Aujourd’hui, le phare de Cordouan n’a rien perdu de sa fonction initiale et continue de servir de repère aux marins navigant dans l’estuaire de la Gironde. Il est aussi devenu un haut lieu du tourisme, où il est possible de visiter l’appartement du roi, les décors de la chapelle Notre-Dame de Cordouan ou encore 311 marches menant à la lanterne qui culmine à 68 mètres de hauteur.