Bordeaux, porte océane. Regards de voyageurs du XVIIIe siècle

La visioconférence

Pour les nombreux voyageurs qui sillonnaient l’Europe au XVIIIe siècle, les visites de ports étaient une étape obligée et les récits de Montesquieu, Diderot ou Dupaty fourmillaient de ces descriptions où le spectateur s’attarde sur les incessants mouvements des marins, sur le spectacle des navires mouillés au bord du quai et s’évade avec la frégate en partance pour le nouveau monde.

Invitation permanente au voyage, le port est « tout à la fois limes dont il convient d’assurer la sécurité, abri d’où partent des flottes majestueuses, théâtre du pathétique des naufrages et des défaites, réceptacle des richesses à l’intérieur duquel parade la diversité chatoyante des ethnies » comme l’écrit Alain Corbin dans son beau livre sur le désir de rivage.

A ce titre, Bordeaux, premier port du royaume au XVIIIe siècle, porté par une spectaculaire croissance qui l’avait fait passer de 45 000 habitants en 1715 à 120 000 en 1790, avait tout pour retenir l’attention des voyageurs. Tous n’avaient pas les mêmes centres d’intérêt, les uns promenèrent un regard de sociologue, d’autres furent plus intéressés par l’économie, ou… les simples grisettes qui abondaient dans le port ou dans le faubourg Saint-Seurin. Chez le voyageur pressé comme chez celui qui va au fond des choses, le fleuve apparaît toujours comme le marqueur identitaire, l’âme de la cité.

Michel FIGEAC

Professeur d’histoire moderne à l’université Bordeaux-Montaigne et membre du Centre d’études des mondes moderne et contemporain (CEMMC) qu’il a dirigé pendant 8 ans. Spécialiste de l’histoire de la noblesse, des châteaux et de la culture matérielle, c’est aussi un excellent connaisseur du Bordeaux XVIIIe. Il a récemment dirigé l’Histoire de Bordeaux (PUR, 2019).

La visioconférence aura lieu via l’application ZOOM, le lien d’inscription est juste : ici